De Jean-Claude Martineau
Tous les ans, à la même époque, Lucien, qui, par dégout de la vie bourgeoise s’est fait clochard, revient chercher gîte et couvert avec sa compagne Nini dans le restaurant dont il est copropriétaire et qu’il a laissé aux mains de son frère Hubert…………. Tout baigne pour Marguerite (qui se fait appeler Meggie par snobisme) entre ses deux enfants dont elle est très fière et son cuisinier de mari, dans ce restaurant de renom qu’elle dirige d’une main de fer. Tout baigne ? Pas tant que ça !… En fait, le restaurant est en chute libre, les comptes sont dans le rouge à la banque, aucun employé ne peut résister à la dictature de Meggie et Hubert, son mari, s’avère être un piètre cuisinier lorsqu’il officie seul. De surcroît, Georges Renard, son beau-père et fondateur de l’établissement, a complètement disjoncté à la perte de sa deuxième étoile et Angèle, la vieille domestique, refuse désormais de s’en laisser compter. Voilà de quoi ébranler la tour d’ivoire dans laquelle Meggie règne, sûre d’elle-même, de ses opinions et de son bon droit. Il ne manquait plus que l’arrivée de Lucien (dit Lulu) qui, par dégoût de la vie bourgeoise, s’est fait clochard et revient, avec sa compagne Denise (dite Nini), comme tous les ans à la même époque, chercher le gîte et le couvert dans le restaurant dont il est encore le copropriétaire et qu’il a laissé aux bons soins de son frère Hubert. C’est aussi le moment que choisit la prude et « trop réservée » Marie-Sophie pour tomber amoureuse du timide François, le cuistot intérimaire (la honte!) et se faire embarquer par les CRS au cours d’une manif d’étudiants dont elle est le leader et l’agitatrice (re-honte!). Même le paisible Charles-Antoine, « l’honneur de la famille », cet étudiant modèle en droit et bcbg, s’en mêle en dévoilant brusquement une fâcheuse tendance au jeu, aux dettes qui l’accompagnent, à la dive bouteille et aux chansons paillardes. Pas du tout, mais alors pas du tout le genre de la maison !… Et tout ça en compagnie de Louis-Etienne de Boisradin, le fils du notaire, ce fils de bonne famille qu’ils voulaient présenter à la pudibonde Marie-Sophie ! Ajoutons à cela l’arrivée impromptue d’une ancienne amie d’école de Meggie, les demandes en mariage timides et maladroites de François, l’amnésie temporaire de Georges, la rébellion d’Angèle, le vol de la caisse du restaurant (qui n’avait pas besoin de cela !), la disparition d’un manuscrit de valeur à la veille de son édition et nous avons là tous les ingrédients d’une excellente comédie qui fera, deux heures durant, « péter les plombs » à Meggie et exploser de rire les spectateurs.